On ne peut pas dire que toute cette histoire avec Alexander Kirk fut gérée de la meilleure façon qui soit dans ce début de saison 4.
Avec les épisodes 6 et 7, cette quatrième saison délivre enfin ce que l'on espérait avoir depuis la fin de saison 3. Ainsi, le petit jeu du chat et de la souris stoppe et la vérité sur le lien de parenté entre Liz et Kirk est finalement dévoilé.
Surtout, et c'est probablement la réussite des deux épisodes, Liz est finalement en position de réclamer sa place dans la série. Elle n'est plus simplement mise dans l'ombre de Reddington ou laissée de côté par les agents du FBI. Elle reprend le contrôle et affirme ce qui compte pour elle, à savoir sa famille et non ses figures paternelles qui ruinent son existence. Elle peut donc prendre ses propres décisions par elle-même et cela redonne au personnage une pertinence qui lui a été enlevée il y a un moment déjà.
Du côté des réhabilitations, il est également appréciable que le FBI regagne aussi sa place. Bien entendu, dans la formule de The Blacklist, les agents sont souvent de simples commodités, mais ils n'ont pas à être passifs en continu pour autant. Voir Aram placé au coeur de l'action et Samar se comporter de nouveau comme un membre actif de l'équipe aide vraiment à renforcer la cohésion du groupe. On peut regretter que Cooper reste cantonné au strict minimum, mais Ressler fait preuve d'assez dintelligence pour compenser. Certes, il se fait systématiquement doubler par Reddington, mais cela est un peu inévitable.
Ce dernier gagne lui aussi à ne pas être limité à répéter sans cesse à Liz qu'elle a tort. S'il pouvait arrêter de jouer la carte du mystère avec le passé de la famille Rostova, cela aiderait également, mais il semble qu'il ne peut juste pas s'en empêcher.
The Blacklist finit donc par reconnecter avec ses forces qui sont principalement ses personnages. L'histoire reste assez faible néanmoins. Le mythe Alexander Kirk a été un peu exagéré et sa présence fut moins spectaculaire qu'on ne nous l'annonçait. Cela a nettement contribué à donner à ce début de saison 4 son côté moribond.
Nous avons là un problème récurrent dans la série, aucun opposant de Red n'est finalement à la hauteur sur la durée. Le Directeur (David Strathairn) tenait la distance, mais comme Berlin (Peter Stormare), il s'est essoufflé avant la fin, perdant de sa superbe en cours de route. Kirk a encore l'opportunité de finir sur un boom et c'est clairement ce dont cette première moitié de saison a besoin.
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