LIEU DE DÉTENTION SECRET DU F.B.I.
Sur un bateau, dans un lieu inconnu, des agents viennent chercher R. REDDINGTON. Il s’habille avec un costume 3 pièces et sort, enchainé, avec un agent, sur le pont du navire.
RED : Ah !
AGENT : Vous êtes prêt à y aller ?
RED : (rire) En voilà une question stupide !
Un hélicoptère militaire se pose sur le pétrolier et se rend à Washington, avec R. REDDINGTON.
SALLE DE COMMANDEMENT DES OPERATIONS SPECIALES DU F.B.I.
R. REDDINGTON, sérieusement gardé, est escorté dans la salle du polygraphe. E. KEEN est déjà en train d’y répondre dans une salle d’interrogatoire. Les interrogatoires de
R. REDDINGTON et E. KEEN seront vues par alternance.
SALLE D’INTERROGATOIRE D’E. KEEN
AGENT HATCH : Lundi neuf heures sept, examinateur HATCH, sujet interrogé, Elizabeth Scott KEEN, commençons. Avant lundi de la semaine dernière, étiez-vous ou aviez-vous déjà été personnellement en contact avec Raymond REDDINGTON ?
LIZ : Non !
AGENT HATCH : Le dénommé REDDIGTON vous a-t-il fait savoir qu’il comptait se livrer au F.B.I. ?
LIZ : Non !
AGENT HATCH : Avez-vous déjà été condamnée pour un crime ?
SALLE D’INTERROGATOIRE DE R. REDDINGTON
RED : Condamné ? Pas encore.
AGENT HATCH : Veuillez répondre par oui ou par non. Avez-vous déjà été condamné pour un crime ?
RED : Vous nous faites perdre un temps précieux.
D. RESSLER observe, derrière une vitre, l’interrogatoire de R. REDDINGTON
AGENT HATCH : Elizabeth KEEN sait-elle pourquoi vous avez décidé de vous rendre ?
CENTRE DE STRATÉGIE DU F.B.I.
H. COOPER est dans une salle de réunion, en présence de 2 avocats du F.B.I. et de D. FAWLER.
COOPER : Il demande l’immunité, en échange, il se dit prêt à coopérer, à nous livrer des noms.
AVOCATE : C’est-à-dire ? Quels noms ?
COOPER : Il a une liste, il affirme pouvoir nous conduire à des criminels d’intérêt majeur, sous réserve qu’il obtienne l’immunité judiciaire.
AVOCAT : Quel est son statut juridique ?
AVOCATE : Cet homme a vendu des secrets d’états au groupe Hofstad et aux Syriens
FOWLER : Hors de question pour l’immunité. Passons aux risques d’ébruitement. Qui sait qu’on le détient ?
COOPER : Si on compte ceux présents, ici même, 26 personnes en tout et pour tout. Je vous rappel qu’il vit sous le radar depuis plus de 20 ans.
FAWLER : Et pourtant, il sait des choses que vous semblez ignorer. Au sujet de cette fameuse Elizabeth KEEN, son père aurait des antécédents criminels, selon lui ?
SALLE D’INTERROGATOIRE DE R. REDDINGTON
RED : Oui !
AGENT HATCH : Avant lundi de la semaine dernière, étiez-vous ou aviez-vous déjà été personnellement en contact avec Elizabeth KEEN ?
RED : Non !
RESSLER : Il se fout de nous.
SALLE D’INTERROGATOIRE D’E. KEEN
AGENT HATCH : Raymond REDDINGTON connait-il ou a-t’-l déjà rencontré votre mari ?
CENTRE DE STRATÉGIE DU F.B.I.
COOPER : Il s’appelle Tom KEEN, instituteur dans une école primaire, il est actuellement plongé dans un coma artificiel. Il a failli être tué la semaine dernière au cours d’un incident lié à une affaire affectée à l’agent KEEN.
FAWLER : Quelles sont ses chances de survie ?
COOPER : Son état est jugé incertain.
FAWLER : Vous avez confirmation que le mari n’a aucun lien avec REDDINGTON ?
COOPER : Non. A la vérité, nous ne savons pas avec qui REDDINGTON est potentiellement impliqué.
FAWLER : Alors comment lui faire confiance ?
SALLE D’INTERROGATOIRE DE R. REDDINGTON
RED : Vous posez les mauvaises questions. Vous avez des problèmes bien plus pressants à régler. A vous de voir si vous voulez me croire sur parole ou non, mais il va se produire un incident à 11h exactement, aux abords de la zone industrielle de Decatur Park, je suggèreraiS l’envoie d’ambulances sur les lieux.
CENTRE DE STRATÉGIE DU F.B.I.
COOPER : Il faut intervenir, rapidement.
AVOCATE : C’est un prisonnier, il n’est pas en position de négocier quoi que ce soit.
AVOCAT : On le met en examen, dans le cadre du Patriot Act, il parlera.
COOPER : Il ne veut parler qu’à l’agent KEEN.
AVOCATE : Peu importe, c’est nous qui décidons à qui un prisonnier…
COOPER : Je crains que vous ne sous-estimiez la réelle complexité de l’affaire. L’homme en question est peut-être l’intermédiaire le plus influent du milieu criminel international depuis près de 20 ans. Il est en contact avec des réseaux inconnus de nos services, or, il nous a informé d’une menace, un incident va se produire près de la zone industrielle de Decatur Park…
WALKER : Vous surestimez vos fonctions, vous ne dirigez pas la section criminelle du département de la justice, c’est mon rôle et le procureur général ne signera aucun accord. REDDINGTON est un criminel que nous pouvons nous vanter d’avoir capturé. Nos services dresseront la liste des charges.
COOPER : Vous avez bien conscience que du moment où…
WALKER : Aucun accord ne sera signé ! Vous m’entendez ?
SALLE D’INTERROGATOIRE D’E. KEEN
LIZ : Oui !
AGENT HATCH : Avez-vous dis la vérité, dans la limite de vos connaissances ?
PARC INDUSTRIEL DE DECATUR
Des dizaines d’agents du F.B.I. sont présents au parc industriel, des palettes sur plusieurs centaines de mètres sont entassées, des agents spécialisés dans la recherche de bombes sont également sur place. L’agent D. RESSLER est avec le Capitaine du Squad ils échangent en se déplaçant au milieu des rangés de palette.
RESSLER : Alors ? Quel est le topo ?
CAPITAINE : On a fait un premier passage rapide. J’ai plusieurs équipes mobilisées sur le terrain et des unités cynophiles, on n’a rien trouvé. En même temps, regardez autour de vous, on a des kilomètres carrés de cachettes possibles et personne ne m’a dit ce qu’on est censé chercher.
L’agent D. RESSLER et le Capitaine du squad sont maintenant sur des rails, toujours en train d’échanger.
CAPITAINE : J’ai besoin de plus d’infos. C’est quoi précisément ce tuyau ? Qui est votre informateur ?
RESSLER : Un mec qui se fout de notre gueule, visiblement. Il nous a dit d’envoyer des secours ici à 11h et il est déjà 11h20. On attend encore 20 minutes et après en remballe. Démineurs, équipes médicales, je veux que tous le monde quitte les lieux.
Le capitaine et l’agent D. RESSLER reçoivent un message dans leurs oreillettes.
RADIO : On a un problème, un train de passagers a forcé le barrage.
RESSLER : (Par radio) Répétez, qu’est-ce qu’il y a ?
RADIO : Un train de passager vient dans votre direction, il ne contrôle plus sa vitesse, évacuez, évacuez toutes les personnes, y a un train qui arrive.
Pendant que l’agent D. RESSLER et le Capitaine du Squad reçoivent l’information, D. RESSLER regarde les rails au loin et voit un train arriver à toute vitesse. Des étincelles jaillissent des freins, le train glisse et sort des rails, il glisse sur côté. Toutes les personnes présentent sur place, partent en courant.
RESSLER : (Par radio) Evacuez, évacuez les lieux. Evacuez les lieux.
DANS UNE CHAMBRE D’HOPITAL
T. KEEN est allongé sur un lit d’hôpital, intubé et inconscient. E. KEEN est assise à ses côtés.
LIZ : Ce que j’ai trouvé sous le parquet, ça ne peut pas être à toi, hein ? C’est lui qui l’a mis là. L’arme et les passeports. Dis-moi que c’est un coup de REDDINGTON ! Je voudrais que tu te réveilles, je voudrais que tu m’expliques ce que ça veut dire.
CHEZ TOM ET ELIZABETH KEEN
E. KEEN est devant la boite qu’elle a sortie et qui contient l’argent, les passeports et l’arme qui étaient cachés sous le parquet. Elle est penseuse. E. KEEN remet dans la boite tous ce qu’elle en avait sorti.
A LA TELEVISION
Les images de l’accident de train passent à la télé et une présentatrice parle.
PRESENTATRICE : 60 morts et plusieurs dizaines de blessés ont été évacué aujourd’hui, en fin de matinée, suite au déraillement d’un train de passagers dans la zone industrielle de Decatur Park.
SALLE DE COMMANDEMENT DES OPERATIONS SPECIALES DU F.B.I.
H. COOPER s’adresse, par haut-parleur, à R. REDDINGTON depuis la salle de commandement, R. REDDINGTON se trouve entravé, dans la cage. La vidéo de R. REDDINGTON est diffusée sur les écrans de contrôle, dans la salle de commandement.
COOPER : Il y a eu 60 morts, par votre faute.
RED : Il y a eu 60 morts, parce que vous n’avez pas répondu à mon appelle. Si vous voulez sauver des vies et coincer des méchants, alors, prêtez-moi attention !
COOPER : Vous n’aurez pas l’immunité.
RED : C’est fort regrettable, le prochain nom sur ma liste est celui d’une véritable anguille.
COOPER : Et pour le train ? Comment l’avez-vous su ?
RED : Je sais tout un tas de choses, mais j’avoue, pas celle-ci. Je ne connaissais que le lieu et l’heure. Ce déraillement m’a surpris tout autant que vous.
COOPER : Nous avons exclu la piste terroriste.
RED : Vérifier la liste des victimes Harold. Vous trouverez parmi elle une conseillère à la mairie d’Albanie. Il semblerait qu’elle ait eu des différents avec certains personnages influents, peu recommandables.
COOPER : Vous voulez dire que ça pourrait être un assassinat ?
RED : Non, moi je ne dis rien du tout. Sauf à l’agent Elizabeth KEEN.
SALLE OÙ SE TROUVE LA CAGE
La porte de la cage s’ouvre et E. KEEN arrive pour rejoindre R. REDDINGTON. E. KEEN et
R. REDDINGTON sont face à face.
LIZ : Très bien, alors parlez-moi de ce train.
RED : (Rire) Si vous saviez, tout le chemin que j’ai dû faire pour vous revoir Lizzy.
LIZ : On m’appelle Liz, pas Lizzy, quant à vous, appelez-moi Agent KEEN. Bon, je connais vos conditions, mais vous ne connaissez pas les miennes. Alors, je vais mettre les choses au point. C’est moi qui pose les questions, vous, vous répondez. Jouez au plus malin et je me tire, c’est compris ?
RED : Comment va Tom ?
LIZ : Vous n’aurez jamais l’immunité, aucune chance.
RED : Oh, je crois que si ! Pourquoi serais-je là sinon ? La vie sur le bateau était fort plaisante.
LIZ : Parlez-moi de ce train.
RED : Que voulez-vous savoir ?
LIZ : Tous les détails.
RED : Le déraillement n’avait rien d’un accident, vous le savez déjà, mais vous ignorez que celui qui a programmé tout cela, est un tueur prolifique. Il est coupable de nombreux autres homicides prémédités, identiques à celui-ci, déguisés eux aussi en accidents. Dois-je continuer ?
R. REDDINGTON arrête de parler et montre ses mains, entravées et attachées à la chaise.
SALLE DE COMMANDEMENT DES OPERATIONS SPECIALES DU F.B.I.
R. REDDINGTON, E. KEEN et H. COOPER sont dans la salle de commandement des opérations spéciales du F.B.I., ils regardent des moniteurs de télévision pendant qu’ils échangent.
RED : Un bâtiment à Moscou qui s’effondre, un ferry quelque part sur le fleuve Brahmapoutre qui chavire, autant de catastrophes auxquelles les infos nous ont habituées, finalement. Mais à la vérité, ce n’est que la partie émergée de l’histoire. Si on lit entre les lignes, entre les faits et les chiffres, les victimes et les héros, on trouve toujours une affaire de meurtre et la patte d’un tueur qui cache des assassinats derrière les gros titres des catastrophes de tous les jours.
RESSLER : Vous avez des preuves de ce que vous avancez ?
RED : Sa méthode le rend quasi indétectable, mais les victimes sont là ! Comme ce juge de la cour d’appel d’Ohio où encore ce diplomate français qui a péri dans un crash aérien. Regardez attentivement et vous verrez apparaitre des similitudes. Au cours de 7 dernières années, plus de 3000 citoyens innocents sont morts à travers le monde, tous sacrifiés indifféremment par le tueur en question du fait de la méthode unique mise en œuvre. En 20 ans d’activités de l’autre côté de la barrière, je crois que je n’ai croisé aucun autre professionnel qui ait été directement responsable de la mort d’un aussi grand nombre d’innocentes victimes. Seuls les gouvernements ou les groupes terroristes se hissent à sa hauteur et vous ignorez tout de cet homme. Je sais, de source sûre que son prochain contrat va l’emmener à New-York, je ne saurais trop vous recommander de ne pas perdre de temps en délibérations inutiles, dès sa mission achevée, il se volatilise.
COOPER : Ce type a un nom ?
RED : Oui, il se fait appeler le Freelance.
COOPER : Où on peut le trouver ?
RED : Vous ne le trouverez pas, mais moi, si !
RESSLER : Vous vous envoyez des billets doux ou vous échangez des messages codés par e-mails ?
RED : Je n’ai pas d’adresse e-mail, je n’ai pas de téléphone, ni d’adresse postale. De toute façon, je préfère conclure mes transactions d’homme à homme.
LIZ : Vous vous êtes vu en personne ?
RED : Une fois, oui je l’ai mis en relation avec des clients, il travaille avec un intermédiaire, qui se laissera peut-être acheter, je peux lui fixer rendez-vous, au besoin.
LIZ : Pourquoi pas, oui.
R. REDDINGTON s’adresse à E. KEEN
RED : Venez donc, faisons équipe. Rien que vous et moi, sans micro, ni agents maladroitement dissimulés dans les buissons, si vous voulez que je fasse les présentations, je dois pouvoir approcher mon contact, comme je l’entends.
R. REDDINGTON regarde H. COOPER qui ne dit rien, mais son silence laisse entendre qu’il est d’accord avec la proposition de R. REDDINGTON
RED : A la bonne heure.
R. REDDINGTON s’adresse à E. KEEN
RED : Il vous faudra une robe.
COOPER : Où aura lieu le rendez-vous, précisément ?
RED : A Montréal
DANS LES COULOIRS DU CENTRE DES OPERATIONS SPECIALES DU F.B.I.
E. KEEN et R. REDDINGTON marchent dans un couloir.
LIZ : Que savez-vous au sujet des passeports ?
RED : Pardon ? Quels passeports ?
LIZ : Ne faites pas l’innocent, ça ne peut être que vous qui les avez mis là.
RED : De quoi parlez-vous ?
LIZ : De la boite avec les billets dedans, l’arme et les passeports.
RED : A qui d’autre l’avez-vous dit ?
LIZ : Comment ça ? A personne !
RED : Vous n’avez rien dit à COOPER ?
LIZ : Non.
Dans un autre couloir, H. COOPER et D. RESSLER marchent
COOPER : Vous allez prendre REDDINGTON en filature jusqu’à Montréal. Sur place, avec l’aide de nos agents dans la police montée, gardez le sous étroite surveillance. Faisons d’une pierre, deux coups. Capturer REDDINGTON et son contact.
E. KEEN et R. REDDINGTON marchent dans un couloir.
RED : Si vous allez voir la police, il sera arrêté, si l’arme n’est pas enregistrée, il finira en prison, pour chacun des passeports, c’est 25 ans à rajouter. Maintenant, si vous décidez de l’interroger, est-ce que c’est vraiment une meilleure option ? Il niera tout en bloc et vous, vous aurez toujours des doutes sur lui. Vous voilà face, à un problème pour le moins, épineux.
MONTREAL, BOULEVARD SAINT-LAURENT
E. KEEN et R. REDDINGTON sont à Montréal, dans un taxi, devant le restaurant dans lequel
R. REDDINGTON a rendez-vous avec son contact
LIZ : Une dernière mise au point, avant d’entrer, on n’est pas là pour lier connaissance, je n’ai aucune envie de dîner avec vous, ce n’est, ni le lieu ni le moment, on passe voir votre contact, on lui demande le nom de la prochaine victime et on s’en va. C’est clair ?
RED : Nous sommes parfaitement d’accord. Mais, c’est un restaurant et il est l’heure de dîner.
R. REDDINGTON sort du taxi et E. KEEN désabusée sort également du taxi.
LIZ : Et sinon, quelle tête il a exactement ce contact ?
Alors qu’ils se marchent pour se rendre au restaurant, une camionnette est stationnée à proximité.
RED : Patience, chaque chose en son temps.
DANS LA CAMIONNETTE
D. RESSLER est dans une camionnette de surveillance, avec d’autres agents, ils regardent une télévision qui retransmet les images et le son à l’intérieur du restaurant.
AU RESTAURANT
SERVEUR : Bonsoir, comment allez-vous ?
R. REDDINGTON donne son chapeau au serveur qui les accueille et celui-ci lui remet un ticket de vestiaire. R. REDDINGTON et E. KEEN rejoignent une table.
RED : Si on vous pose la question, dîtes que vous êtes ma petite amie.
LIZ : Certainement pas !
R. REDDINGTON tient la chaise d’E. KEEN pour qu’elle puisse s’installer.
RED : Je vous en prie. Très bien, ben alors je dirai que vous êtes ma fille.
R. REDDINGTON s’installe en face d’E KEEN et une serveuse arrive à leur table
SERVEUSE : Bonsoir !
RED : Voulez-vous un apéritif ?
LIZ : Un verre de vin, du Chardonnais ?
RED : Euh, apportez-nous plutôt, s’il vous plait, un de vos cocktails de l'Aviation.
DANS LA CAMIONNETTE
D. RESSLER regarde l’écran de télévision et montre la serveuse aux agents.
RESSLER : La serveuse, là, près de leur table.
AGENT : Vérification par reconnaissance faciale en cours. Rien dans la base de données pour l’instant.
DANS LE RESTAURANT
La serveuse apporte les apéritifs et les pose sur la table
RED : Ah !
LIZ : C’était pour moi le cocktail ?
RED : Merci.
R. REDDINGTON lève son verre et propose de trinquer
RED : A l’avenir !
E. KEEN accepte et trinque
RED : C’est un grand classique, créé dans les années 20. La violette apporte une note printanière. Parlez-moi de vous maintenant. De votre spécialité, le profilage. Quel métier fascinant. Croyez-vous être en mesure de toucher du doigt la vérité ?
LIZ : Où est votre contact ?
RED : Faites donc mon profil.
LIZ : Pourquoi j’accepterais ?
DANS LA CAMIONNETTE
D. RESSLER entend ce qui se dit au restaurant, par radio
RED : (Par radio) Vous étiez au debriefing et vous avez consulté les fiches de lecture de l’agent RESSLER.
DANS LE RESTAURANT
RED : Je suis curieux de connaitre votre façon à vous d’analyser les choses.
LIZ : Vous êtes un solitaire, vous gardez vos distances, vous voyagez sans contrainte, d’un pays à l'autre, vous n’avez pas d’attache. Vous êtes dans votre élément ici avec votre verre de Scotch, mais vous le seriez tout autant à dormir sur le sol d’une grotte avec des rebelles ou à déguster une soupe de nouilles au fin fond de nulle part. Vos plus proches amis, sont de vagues connaissances, vous êtes conscient du danger qu’il y aurait pour vous à nouer de vrais liens et c’est pourquoi vous vous en abstenez. C’est aussi pourquoi vous êtes tant partagé à propos de moi. Vous avez besoin de moi et vous ne le supportez pas, parce que vous savez que ça vous met en danger.
RED : Parlez moi de votre mari, est-ce qu’il vous connait aussi bien que vous le connaissez ?
E. KEEN s’exaspère et regarde sa montre
LIZ : Votre contact est en retard.
RED : Connait-il tout de votre enfance ?
LIZ : Ça fait plus d’une demi-heure qu’on l’attend.
RED : Lui avez-vous parlé de votre brûlure ?
LIZ : Pourquoi j’ai autant d’importance à vos yeux ? Vous avez connu mes parents, c’est ça ?
R. REDDINGTON appelle le serveur d’un regard
LIZ : Je vous ai posé une question !
SERVEUR : Oui Monsieur ?
R. REDDINGTON sort la main de sa poche et la pose sur le bras du serveur
RED : Euh, s’il vous plait, apportez-nous une bouteille…
DANS LA CAMIONNETTE
D. RESSLER se rapproche de la télé et observe la scène
RED : (Par radio) … du Château La Tours 82, merci...
DANS LE RESTAURANT
SERVEUR : Bien sûr, tout de suite.
LIZ : Vous comptez passer la soirée à jouer aux experts en vin, où vous allez enfin m’expliquer la situation ?
RED : Comment réagiriez-vous, si je vous disais que tout ce qui fait de vous la personne que vous croyez être, n’est qu’illusion ?
R. REDDINGTON regarde autour de lui et remarque que des agents, déguisés en personnel du restaurant, sont présents. Il s’excuse auprès de E. KEEN et se lève.
RED : Vous permettez ? Je m’absente un moment.
DANS LA CAMIONNETTE
D. RESSLER comprend que R. REDDINGTON les a repérés, il attrape une radio et sort de la camionnette
RESSLER : Il sait qu’on le file. (Par radio) A toutes les unités, on intervient !
Des véhicules de police arrivent et l’agent D. RESSLER court en direction du restaurant.
R. REDDINGTON part à l’arrière du restaurant, il récupère son chapeau, posé sur le vestiaire et descend les escaliers. Il rejoint les cuisines et sort par une porte dérobée, juste avant de sortir, il déclenche l’alarme incendie. Alors que l’alarme retentie, la police investie le restaurant et D. RESSLER retrouve le serveur, il le met en joue.
RESSLER : Eh toi ! Retourne-toi, les mains en l’air !
SERVEUR : J’ai rien fait, je vous jure !
RESSLER : REDDINGTON, qu’est-ce qu’il t’a filé ?
SERVEUR : Rien.
RESSLER : Montre-moi ce qu’il t’a filé.
SERVEUR : Tenez.
Le serveur donne un billet à D. RESSLER
RESSLER : Merde !
DANS LA RUE
D. RESSLER sort du restaurant et est rejoint par E. KEEN.
POLICIER : (par radio) Unité 5 sur les lieux, situation sous contrôle. Aucun blessé grave
LIZ : C’est quoi ce cirque ?
RESSLER : Ça va !
LIZ : Il est grillé maintenant.
RESSLER : Vous l’avez laissé mettre les voiles.
LIZ : C’est une blague ou quoi ? Vous avez averti la police, vous avez compromis l’opération.
RESSLER : C’est le 4ème homme le plus recherché du pays. Forcément qu’on le surveillait de près. Et il s’est fait la malle maintenant et tout ça à cause de vous !
D. RESSLER ouvre la porte arrière de la camionnette de surveillance et voit R. REDDINGTON tranquillement assis à l’intérieur.
DANS LA CAMIONNETTE
RED : Salut vous deux !
D. RESSLER entre, énervé, dans la camionnette il saisit R. REDDINGTON par les épaules
RESSLER : Je rêve ou quoi ? Vous vous êtes foutu de nous, vous saviez parfaitement qu’il ne viendrait pas.
RED : Respirez à fond, agent RESSLER. Vous croyez que c’est pour le plateau de fromage que j’ai pris l’avion jusqu’ici ? Mon contact est la première personne à laquelle j’ai eu affaire à mon arrivée sur place. Je vous ai dit qu’il coopérerait et il l’a fait.
LIZ : Le responsable du vestiaire !
D. RESSLER et E. KEEN regardent à nouveau les enregistrements de la vidéo du restaurant.
RED : J’ai glissé l’argent dans mon chapeau et en échange il a glissé, à l’intérieur, la photo de la prochaine victime du tueur.
R. REDDINGTON tend une photo à E. KEEN qui la prend et la regarde.
LIZ : Floriana CAMPO ? La célèbre militante des droits de l’homme ?
RED : Et voilà pour vous ! Je vous avais promis une piste sérieuse, j’ai tenu parole. Surveillez Floriana CAMPO et vous coincerez le Freelance. C’est pas mal pour une journée de travail. Fêtons cela comme il se doit ! Donald, ce fromage, est-ce que ça vient ?
A NEW YORK, QUARTIER MIDTOWN WEST
Sur les quais de l’Hudson, F. CAMPO parle avec un homme, lorsque D. RESSLER et E. KEEN arrivent à leur hauteur.
CAMPO : Je crains que…
RESSLER : Madame CAMPO ? Donald RESSLER et Elisabeth KEEN du F.B.I., vous pouvez nous accorder un instant ?
E. KEEN, D. RESSLER et F. CAMPO marchent le long de la marina, tandis qu’ils parlent.
LIZ : Nous avons tout lieu de croire que vous êtes visée par une tentative d’assassinat.
RESSLER : Il faut annuler le gala prévu pour ce soir.
CAMPO : Non, c’est impossible, c’est une collecte de fond et j’ai plusieurs gardes du corps.
RESSLER : Le risque est trop élevé.
LIZ : Nous ne pouvons pas garantir votre sécurité.
CAMPO : Oh, de toute manière personne ne le peut et j’ai plus d’un ennemi entre les trafiquants et les cartels.
LIZ : Nous savons, comment votre mari est mort et tout ce que vous avez enduré. Votre dévouement est pour moi une source d’inspiration. J’ai écrit ma thèse de fin d’étude sur votre mission à Kuala Lumpur, à l’époque, je dois dire que je traversais véritablement une crise dans ma vie et d’une certaine manière, c’est vous qui m’en avez sortie.
CAMPO : Vous avez des enfants, agent KEEN ?
LIZ : Euh, Elizabeth voyons, et euh, non, en tout cas, pas encore
CAMPO : Être mère, c’est la plus belle et la plus importante mission d’une vie. Je n’ai pas eu d’enfant personnellement, c’est mon seul regret, mais, ces jeunes filles que je m’efforce, disons, de protéger, sont mes enfants à moi. Ce gala est en leur honneur, je refuse de l’annuler.
LIZ : Ecoutez, nous ne vous forçons pas à accepter notre protection, mais nous avons besoin de vous pour coincer le tueur qui a été engagé. Si nous voulons pouvoir l’identifier et le capturer, nous avons besoin de votre coopération, vous êtes notre seule chance. Acceptez-vous de nous aider ?
SALLE DE COMMANDEMENT DES OPERATIONS SPECIALES DU F.B.I.
D. RESSLER, H. COOPER et E. KEEN sont dans la salle de commandement des opérations spéciales du F.B.I. et se trouvent devant un tableau sur lequel des photos de jeunes filles battues et des documents sont accrochés.
LIZ : Elle a travaillé 15 ans au côté de l’O.N.U., focalisée principalement sur l’Europe de l’Est avec parfois des incursions en Afrique du Nord. En 2000, elle a contribué à faire voter la loi sur la protection des victimes, du trafic humain, depuis, avec son association caritative, elle a réussi à collecter plus de 35 millions pour combattre la traite et l’exploitation sexuelle dans le monde. Il y a environ 3 ans, son mari a été exécuté par le cartel Eberhardt.
RESSLER : Sans doute, l’un des pires réseaux de trafic d’êtres humains en Europe. En 2008, leur chef a été tué, créant, temporairement, une vacance du pouvoir, à ce jour, personne ne sait, qui a repris les rênes, mais c’est quelqu’un de sans pitié, il a éliminé tous les chefs des autres réseaux, pour s’approprier leurs territoires. Les survivants parlent de tortures et d’injections forcée de drogues, c’est lui qui a ordonné l’exécution du mari de madame CAMPO, c’est sûrement lui qui a engagé le Freelance.
LIZ : Nous faisons notre possible pour l’empêcher de mettre son projet à exécution, nous avons changé l’heure du gala, l’itinéraire du chauffeur…
COOPER : Et le lieu de réception aussi, non ?
RESSLER : Oui ! D’après ce que l’on sait de lui et de sa façon de travailler, il prépare ses coups, des mois à l’avance, s’il veut mener à bien cette opération, il devra d’abord réussir à passer notre service de sécurité.
COOPER : A quoi ça nous avance, si on n’a personne pour l’identifier ?
DANS LA CAGE
La porte de la cage s’ouvre, se trouve à l’intérieur R. REDDINGTON, E. KEEN est présente devant la porte ouverte.
LIZ : J’ai besoin de votre aide ! Vous savez à quoi ressemble le tueur. Nous regroupons les photos de l’ensemble des invités qui doivent assister au gala, demain soir et …
RED : Je tiens à vous assurer que je serais particulièrement heureux de vous aider à le capturer, c’est même la raison de ma présence, mais je ne dirai pas un mot de plus tant que je n’aurai pas obtenu l’accord demandé. Vous m’en voyez vraiment désolé, loin de moi l’envie de vous tracasser avec de tels détails, mais il me faut un oui ou un non.
DANS UN BUREAU DU F.B.I.
H. COOPER et D. FOWLER sont dans un bureau, devant des papiers que regarde D. FOWLER.
FOWLER : Non ! C’est son avocat qui a rédigé ça ?
COOPER : Non, c’est lui-même, il gère personnellement toutes ses affaires, sur le plan légal.
En même temps, dans une pièce annexe, une équipe chirurgicale est en train de placer une puce dans l’épaule droite de R. REDDINGTON.
FOWLER : Une puce de géolocalisation cryptée 8mm approuvée par le bureau de la recherche expérimentale, c’est-à-dire ?
COOPER : C’est un mouchard.
FOWLER : Et c’est quoi ce paragraphe sur son service de sécurité privée ?
COOPER : Il nous a donné une liste de 5 noms, il nous propose d’en choisir 2.
FOWLER : Quels sont les deux, jugés les moins scandaleux ?
COOPER : Un ancien membre d’un groupe rebelle du Sud-Soudan, selon nos sources, il aurait déjà été le garde du corps de REDDINGTON, il s’appelle Dembe.
FOWLER : On connait le nom de famille de ce Dembe ?
COOPER : Il n’en a pas, c’est Dembe tout court, comme Prince ou Madona si vous voulez. Quand au second, il s’agit d’une certaine Luli ZENG, diplômée de Stanford, en économie, intouchable, elle a échappée à la prison à deux reprises. Les autorités judiciaires la surveillent de près. Ce serait la contact de REDDINGTON, selon nous.
FOWLER : Comment je justifie un tel accord ?
COOPER : Pas besoin. Ce serait officieux.
FOWLER : Et il nous offre quoi ? Ses services d’informateur en échange de notre promesse de lui accorder l’immunité ?
COOPER : Qu’il n’obtiendra jamais au final. Nous avons l’occasion d’arrêter un tueur responsable de véritables massacres.
FOWLER : A une condition, je vous impose une personne qui a toute ma confiance. Meera MALIK, de la C.I.A. elle vous guidera dans le dédale de la scène international.
COOPER : Parfait.
D. FOWLER prend les documents et signe l’accord proposé par R. REDDINGTON
FOWLER : Un jour ou l’autre, vous et moi, nous aurons à répondre de cet accord, devant une commission sénatoriale. Advienne que pourra.
DANS LA PIECE DE LA CAGE
La porte de la cage s’ouvre, R. REDDINGTON en sort et est rejoint par D. RESSLER et E. KEEN. D. RESSLER lui tend l’accord.
RESSLER : Vous avez ce que vous vouliez. A notre tour maintenant. On s’est procuré la photo de tous les invités de ce soir.
R. REDDINGTON tourne la tête et s’adresse à E. KEEN.
RED : Vous croyez vraiment que c’est la bonne approche ?
RESSLER : REDDINGTON, je suis là, adressez-vous à moi.
RED : Sans rire, c’est tout ce que le F.B.I. a trouvé à faire ? Vous épluchez la liste des invités un à un, comme si le tueur avait reçu un carton pour entrer. Je connais l’homme en question, s’il vient comme prévu ce soir et si vous voulez avoir une chance de lui mettre la main dessus, emmenez-moi sur place, avec vous.
LIZ : En fait, vous voulez venir à la réception.
RED : Enfin, merci j’en mourrais d’envie.
DANS LE PARKING DU CENTRE DU F.B.I.
R. REDDINGTON, E. KEEN et D. RESSLER se dirige vers un véhicule à côté duquel se trouve
D. ZUMA, L. ZENG et M. MALIK.
RED : Dembe, ah !!!
R. REDDINGTON prend Dembe dans ses bras et l’embrasse, puis il se dirige vers L. ZENG et l’embrasse sur la bouche.
RED : Luli, ma très chère.
ZENG : Raymond.
RED : Prenez garde à vous Donald, elle a les hommes en horreur et les flics, encore plus.
R. REDDINGTON regarde M. MALIK, l’agent de la C.I.A. envoyée par D. FOWLER.
RED : Un visage inconnu.
MALIK : Meera MALIK.
RED : Vous avez tout d’un agent de la C.I.A.
MALIK : Ah oui ? Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
RED : Vous semblez aussi perfide que séduisante.
MALIK : L’avenir nous dira si c’est vrai.
R. REDDINGTON rit
RED : Je sens qu’on va bien s’amuser.
A LA SOIREE DE GALA
Des agents, sur les toits, surveillent l’arrivée des personnes sur le tapis rouge. Entre dans la salle, R. REDDINGTON au bras d’E. KEEN. Des agents en civil, sont également présents dans la salle de réception. M. MALIK et D. RESSLER échangent à l’oreille.
RESSLER : Tous nos agents sont en position.
Dembe est au bar, en train de boire une bière, RESSLER le rejoint.
RESSLER : Pour info, généralement, on ne boit pas quand on est en mission sur le terrain.
Dembe termine son verre devant D. RESSLER et part en le toisant du regard. Un serveur propose des petits fours à R. REDDINGTON qui est à côté d’E. KEEN.
RED : Non merci, sans façon.
LIZ : Sur votre gauche à 7 heures ?
RED : Non ! Mais où est passée la serveuse avec les bouchées aux champignons ? Par-là peut-être ?
F. CAMPO discute avec un homme alors qu’E. KEEN la rejoint
CAMPO : Ah, c’est très généreux.
LIZ : Ça va de votre côté ?
CAMPO : Ah oui ! Je vous remercie. La soirée est très réussie
F. CAMPO semble soucieuse.
LIZ : C’est quoi le souci ?
CAMPO : Je viens d’apprendre qu’un chargement que l’on voulait intercepter a disparu.
LIZ : Un chargement ?
CAMPO : Des jeunes filles, une soixantaine environ.
LIZ : Comment ça ? Le F.B.I. peut peut-être faire quelque chose.
CAMPO : Il est déjà trop tard. Elles sont perdues.
INTERVENANT : (Par micro) Mesdames, Messieurs, votre attention, s’il vous plait !
A. KEDROV, une jeune fille ayant été sauvée, intervient sur au pupitre du gala.
ANYA : Je m’appelle Anya KEDROV, on m’a demandé de vous dire quelques mots ce soir. J’ai passé 3 ans de ma vie enfermée dans 7 mètres carré. J’ai vécu un enfer, on m’a rendue dépendante à la drogue par la force et bien que j’en ai réchappé, je porte toujours en moi le souvenir quotidien de ces atrocités. Les hommes qui m’ont enlevée, les membres du cartel Eberhardt marquent au fer rouge leurs prisonniers en gravant le symbole cartel dans la chair de leur dos.
Durant le discours d’A. KEDROV, un symbole, visiblement marqué au fer rouge apparait sur son épaule. Les agents du F.B.I., de la C.I.A., ainsi que Dembe et L. ZENG, continuent de surveiller les personnes présentes.
ANYA : Aussi terrible qu’ait été ma situation, il y a toujours quelqu’un qui a connu encore pire entre leurs mains. A la vérité, ce n’est qu’à travers des témoignages publiques, des épreuves subies…
Un serveur apporte des coupes de champagne à F. CAMPO qui en prend une
ANYA : … que nous réussirons à faire entendre à tous, l’abomination qu’est le trafic d’êtres humains. Ce soir, j’aimerais simplement vous dire, merci. Merci Floriana.
Applaudissement, tandis que F. CAMPO prend à son tour la parole.
CAMPO : Oh, merci à toi Anya et surtout, un grand merci à vous d’être venus, comme vous l’avez remarqué, nous ne sommes pas au Metropolitan, nous avons dû changer de lieu, pour des raisons de sécurité, chacun d’entre vous aurait pu choisir de rester chez lui, terrassés par la peur. Mais vous avez résisté, vous êtes venus, vous êtes tous là, vous, moi, Anya, sommes réunis ici pour affirmer notre solidarité…
Pendant le discours, R. REDDINGTON regarde le serveur qui a apporté les coupes de champagne à F. CAMPO
CAMPO : … avec tous ceux et celles qui ne peuvent pas être présents ce soir à nos côtés, pour l’instant.
F. CAMPO lève sa coupe et en boit une gorgée tandis que les invités applaudissent. Le serveur regarde R. REDDINGTON et leurs regards se croisent. R. REDDINGTON est aux côtés de E. KEEN.
RED : C’est lui !
LIZ : Pardon ?
RED : Le serveur, c’est lui le Freelance, il faut évacuer. Faites évacuer !
R. REDDINGTON s’éloigne et tandis que E. KEEN regarde le serveur, celui-ci se sentant observer la regarde et s’enfuit.
LIZ : Arrêtez, F.B.I. !
M. MALIK s’occupe de mettre en sécurité F. CAMPO. D. RESSLER reçoit des informations de
E. KEEN dans son oreillette.
MALIK : Venez avec moi !
LIZ : (par radio) J’ai pu le repérer, c’est le serveur, il va vers l’escalier de service.
Le serveur fuit par l’escalier de service et bloque la porte avec un casse glace. D. RESSLER arrive malgré tout à ouvrir la porte et le pourchasse dans l’escalier, les deux hommes montent.
RESSLER : Gardez la porte !
Le serveur arrive sur une terrasse et se retrouve face à face avec RESSLER qui le met en joue. Malgré tout, le serveur saute de la terrasse et s’enfuit à pied. D. RESSLER est à ses trousses.
DANS LES RUES
RESSLER : (Par radio) Le suspect part vers l’Est, direction la 59ème rue.
La poursuite continue à pied, dans les rues, D. RESSLER continue de donner des informations pas radio.
RESSLER : (Par radio) Il se dirige vers la 63ème rue.
E. KEEN s’approche d’un taxi et ouvre la porte du conducteur
LIZ : F.B.I., sortez du véhicule.
La course poursuite continue, le serveur traverse les magasins pour changer de rues.
LIZ : (Par radio) Je viens vers vous, où êtes-vous maintenant ?
RESSLER : 57ème, numéro 200, il va sortir par l’arrière.
Alors que le serveur traverse les rues en courant, E. KEEN le percute avec le taxi. Le serveur est au sol.
DANS LES SOUS-SOL DE L’HOTEL
Le serveur est emmené, les mains liées, par des agents du F.B.I. et est posé sur une chaise, il a la jambe cassée, le fémur sort de sa cuisse. Le serveur souffre. D. RESSLER est présent et attend que les agents l’assoient sur la chaise.
LE SERVEUR : Ma jambe ! Faites venir un médecin.
RESSLER : Va falloir coopérer. Dites moi tout sur le cartel Eberhardt.
LE SERVEUR : Je ne vois pas de quoi vous parlez.
RESSLER : Dites-moi qui est à la tête du cartel, qui a ordonné le meurtre de F. CAMPO ?
Le serveur crache au visage de D. RESSLER, il répond en lui envoyant un coup de poing au visage.
DANS LES COULOIRS DE L’HOTEL
F. CAMPO est accompagnée de E. KEEN qui la conduit dans sa chambre. Des hommes du F.B.I. sont présents.
LIZ : Fouillez l’étage et verrouillez les issues.
Un agent s’adresse à E. KEEN en ouvrant la porte de la chambre.
UN AGENT : R.A.S. dans la suite.
DANS LE SOUS-SOL DE L’HOTEL
L’agent D. RESSLER est rejoint par l’agent M. MALIK. Elle prend une chaise la place entre les jambes du serveur et s’assoie à quelques centimètres de lui. Elle pose son pied sur le pied de la jambe cassée du serveur et appuie.
MALIK : Il vous a posé une question !
LE SERVEUR : J’ai rien à dire.
MALIK : Dernière chance, qui vous a engagé ?
L’agent M. MALIK attrape la jambe cassée du serveur et la bouge, ce qui le fait terriblement souffrir.
LE SERVEUR : Non, ahhhhhh
MALIK : Mon ami, derrière, travail au F.B.I., je bosse à la C.I.A., vous connaissez la différence ? Alors, je vous explique, nous sommes pressés par le temps, vous avez une fracture ouverte et une hémorragie interne, on va passer à la vitesse supérieure.
L’agent M. MALIK continue de bouger plus fortement la jambe cassée du serveur.
LE SERVEUR : Je n’ai rien à vous dire.
RESSLER : Qui vous paie ?
LE SERVEUR : C’est REDDINGTON. C’est lui qui m’a engagé.
DANS LA CHAMBRE D’HOTEL
E. KEEN est avec F. CAMPO dans la chambre d’hôtel.
CAMPO : Je vous remercie, pour tous vos efforts.
E. KEEN reçoit une information sur son téléphone et sort précipitamment.
LIZ : Ne sortez pas d’ici.
DANS LES COULOIRS DE L’HÔTEL
E. KEEN et D. RESSLER échangent par téléphone.
RESSLER : REDDINGTON tire les ficelles. C’est lui qui a engagé le Freelance
LIZ : Quoi ? Non, quand est-ce qu’il aurait eu le temps ?
RESSLER : Au resto, avec le mec du vestiaire, réfléchissez. C’est pas le type qui a mis la photo dans le chapeau, elle était là, dès le départ, REDDINGTON indiquait la cible à abattre.
LIZ : Pourquoi ?
RESSLER : Elle est trop bien entourée pour qu’il puisse l’atteindre tout seul.
FLASHBACK
Le long du fleuve avec F. CAMPO
CAMPO : J’ai plusieurs gardes du corps !
Dans la salle de commandement, avec R. REDDINGTON
LIZ : Vous voulez venir à la réception ?
RED : Ah enfin, j’en mourais d’envie.
A la réception
RED : C’est lui, le serveur
DANS LES COULOIRS
RESSLER : Il nous a donné le Freelance pour faire diversion. Il voulait qu’on interrompe le gala pour pouvoir s’isoler avec elle.
E. KEEN remonte en direction de la chambre d’hôtel
DANS LA CHAMBRE D’HÔTEL
F. CAMPO se déplace dans la chambre elle se tient le visage, elle semble avoir mal à la tête.
R. REDDINGTON est présent.
CAMPO : Qui vous a laissé entrer ? Où sont mes gardes du corps ?
RED : Ils ont d’autres soucis pour le moment.
CAMPO : Vous êtes mêlé à toute cette histoire ! La tentative d’assassinat, le F.B.I. qui débarque.
RED : Le F.B.I. travaille pour moi à présent.
CAMPO : Raymond, pourquoi vous acharner contre moi ? Je vous ai proposé un partenariat, une part des bénéfices contre des infos sur les voies maritimes. Vous avez refusé qu’on fasse affaire.
RED : Je ne vous apprécie guère.
CAMPO : Si vous ne m’appréciez guère, comme vous dites, c’est parce que vous êtes un homme traqué, forcé de vivre dans l’ombre, alors que moi, j’ai tout. Je gère mon business et le soir, je me retrouve aux meilleures tables avec tout le gotha.
RED : Oh, oh, je ne sais pas comment vous supporter ça ! La duplicité d’une telle vie. Non ! Comment le diable en vous, arrive-t-il à cohabiter avec l’ange ? Je l’aurais foutu dehors il y a belle lurette.
CAMPO : Vous auriez des tas de choses à apprendre de moi. Par exemple, quand j’irai dire au revoir à cette charmante jeune femme du F.B.I., après lui avoir fait la bise et souhaité bonne nuit, je filerai directement sur les docks avec la ferme intention de récupérer ma cargaison.
DANS LES COULOIRS DE L’HÔTEL
E. KEEN arrive dans le couloir, face à la porte de la chambre d’hôtel où se trouve F. CAMPO et R. REDDINGTON, Dembe est seul devant la porte.
LIZ : Vous là, où est l’agent qui était en faction ?
Dembe ne répond pas à la question d’E. KEEN, elle sort son arme et la pointe sur Dembe.
LIZ : Laissez-moi passer !
Dembe ne dit rien, il prend la carte de la porte dans sa poche et ouvre la porte.
E. KEEN entre dans la chambre pour les rejoindre.
DANS LA CHAMBRE D’HÔTEL
CAMPO : Oh, Elisabeth, Dieu soit loué, arrêtez cet homme-là. C’est lui qui veut me faire assassiner.
E. KEEN s’approche de R. REDDINGTON et s’adresse à lui
LIZ : Vous avez engagé le Freelance. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Verser du poison dans son verre ? Qu'elle sera la une de ce soir ?
RED : Monstrueuse naissance d’une chienne à deux têtes. Non ? Où alors, tromperie, la militante des droits de l’homme, cheffe d’un réseau de trafic humain se suicide.
LIZ : Vous lui avez fait quoi ?
RED : Moi ? Rien du tout. Je crois que le tueur à sans doute mis dans son verre une dose mortelle du même mélange de barbiturique dont elle se sert pour droguer ses victimes.
LIZ : Qu’est-ce que vous voulez dire ?
RED : Elle n’est pas la femme que vous croyez.
CAMPO : Vous délirez
RED : Qui de nous délire, Floriana ?
CAMPO : Ça suffit Raymond, fermez là !
RED : Oh, grossière erreur, ma chère.
LIZ : Vous le connaissez ?
CAMPO : Tout le monde connait cette espèce d’enfoiré.
F. CAMPO se sent mal et s’effondre au sol.
LIZ : Vite, un médecin.
RED : Inutile, j’ai l’antidote avec moi, ici, dans ma poche.
LIZ : Donnez-le moi !
RED : Avec plaisir, à condition qu’elle accepte d’avouer la vérité.
LIZ : Donnez-le moi tout de suite, elle est au bord de l’asphyxie.
RED : Dites la vérité Floriana.
E. KEEN se saisit d’un stylo sur la table
LIZ : Je vais vous aider à respirer.
RED : Madame CAMPO ne vient pas au secours des femmes réduites en esclavage, c’est elle qui les capturent
E. KEEN effectue une trachéotomie avec le stylo, sur F. CAMPO.
LIZ : Je ne crois pas un mot de ce que vous dites.
R. REDDINGTON poursuit ses explications tout en sortant l’antidote de sa poche.
RED : C’est parce que vous êtes trop naïve, Floriana CAMPO est à la tête du plus gros réseau de trafic d’êtres humains de tout l’hémisphère oriental. Son association lui sert de façade pour blanchir l’argent généré par le cartel Eberhardt, qu’elle dirige. Elle a lancé une campagne d’élimination de ses rivaux, depuis quelques temps. Elle a même commandité le meurtre de son propre mari.
LIZ : Donnez-moi cet antidote.
RED : Tout ce que vous avez à faire c’est dire la vérité. Un simple hochement de tête suffira.
F. CAMPO acquiesce par un mouvement de tête et E. KEEN prend alors l’antidote fourni par
R. REDDINGTON.
RED : C’est une manie chez vous d’agresser les clients des chambres d’hôtel en leur plantant un stylo dans le cou ?
Après qu’E. KEEN est injecté l’antidote, D. RESSLER et M. MALIK arrivent dans la chambre.
RESSLER : Qu’est-ce qu'il se passe ici ?
RED : Je crois qu’elle va y rester. C’est même certain.
AU BORD D’UNE RIVIERE
E. KEEN est assise sur un banc public, elle regarde une femme passée à pied avec un bébé, de l’autre côté du banc, se trouve R. REDDINGTON.
RED : Vous avez l’air fatiguée. Rentrez chez vous, dormez un peu. Mais vous fuyez peut-être votre chez vous.
LIZ : Vous auriez fait quoi, si l’antidote lui avait sauvé la vie ? Elle aurait pu parler de votre rôle d’informateur.
RED : Il n’y avait pas d’antidote.
LIZ : Nous avons trouvé la preuve qu’elle brassait des milliards via une banque établie à Hong Kong, vous aviez raison. Elle était à la tête du cartel Eberhardt.
Durant la conversation entre E. KEEN et R. REDDINGTON, D. RESSLER et M. MALIK ouvrent un container où des dizaines de personnes sont entassées.
LIZ : Grâce aux informations que vous nous avez transmises, nous avons pu intercepter la cargaison et sauver les jeunes filles.
RED : Elle s’attaquait aux faibles et aux innocents, tout en se donnant des airs d’ange gardien, je détestais tout ce qu’elle représentait.
LIZ : Je n’y ai vu que du feu. Quand même, j’aurais dû… J’aurais dû le savoir.
RED : Qui peut être sûr de tout savoir de quelqu’un ? Que comptez-vous faire Lizzy ? Je veux dire, pour cette histoire avec Tom ? A priori, deux options s’offrent à vous. Soit, vous le dénoncez, soit vous l’interrogez. A moins qu’il n’y ait une troisième option.
R. REDDIGTON se lève et part
DANS LA MAISON D’E. ET T. KEEN
E. KEEN ouvre la trappe présente dans son parquet et y remet le coffre qu’elle avait découvert. T. KEEN ouvre les yeux dans son lit d’hôpital et E. KEEN est à ses côtés. Dans leur maison, des ouvriers changent la moquette qui était maculée du sang de T. KEEN.
DEVANT L’HOPITAL
E. KEEN pousse la chaise roulante dans laquelle se trouve T. KEEN, elle ne sourit pas alors que T. KEEN est heureux de sortir, il tend sa main à E. KEEN qui la lui sert, mais elle n’exprime aucune joie.
DANS LES VESTIAIRES DU F.B.I.
L’agent D. RESSLER se change devant son casier alors de D. ZUMA en fait de même, à l’arrière de son épaule droite, le symbole du cartel Eberhardt est incrusté dans sa peau, le même qu’avait A. KEDROV, D. RESSLER le voit et comprend que D. ZUMA faisait partie des personnes détenues par ce cartel.
DANS LA MAISON D’E. ET T. KEEN
Alors que T. et E. KEEN sont au lit, la nuit, T. KEEN dort mais E. KEEN à les yeux grands ouverts, pensant probablement aux options données par R. REDDINGTON lorsqu’ils étaient sur le banc. Au bout d’un moment, E. KEEN se lève.
DANS UN RESTAURANT ASIATIQUE
R. REDDINGTON est attablé avec plusieurs personnes d’origines asiatiques et mange avec eux. Une autre personne lit le journal où apparait l’information qu’une humanitaire bidon se suicide avec la photo de F. CAMPO.
DANS LA MAISON D’E. ET T. KEEN
E. KEEN, assise dans les escaliers de la maison, est toujours dans ses pensées. Elle revoit les images de l’agression de T. KEEN. Elle prend le sac contenant les affaires souillées de sang de T. KEEN et sort du pantalon de T. KEEN une petite enveloppe où est inscrit ‘Profil général Elizabeth KEEN’, elle ouvre l’enveloppe et trouve une clé USB. E. KEEN met la clé USB dans son ordinateur, la clé contient une vidéo que E. KEEN regarde, T. KEEN est assis dans les locaux de l’agence d’adoption et il parle à une femme.
FEMME DE L’AGENCE D’ADOPTION : Bien, alors parlez-nous un peu d’Elizabeth.
TOM : Elizabeth ! Euh, moi ça me fait bizarre, je l’appelle toujours Lizzy, mais je me souviens la première fois qu’elle a parlé d’adoption et c’était bien avant qu’on en parle sérieusement et qu’on vienne vous voir. Ce soir là, elle était vraiment très tendue et elle avait voulu nous préparer à diner et c’était complétement raté, enfin, faut dire que ce n’est pas une grande cuisinière. Je devais en être à ma troisième bouchée de gratin de pâtes tout froid quand elle s’est mise à pleurer, je n’en sais rien, je crois qu’elle avait peur de me décevoir, elle avait peur de ma réaction, mais elle m’a regardé droit dans les yeux et elle m’a dit la vérité. Qu’elle ne voulait pas avoir d’enfant biologique, il y a tellement d’enfants sur terre qui auraient besoin de l’amour d’une famille. Elle avait fait le choix de l’adoption. C’était quelque chose d’important, à ses yeux. A ce moment-là, je vous avoue que… ça n’a fait que renforcer mon amour pour elle. Elle, … elle sera une mère formidable, elle a tout ce qu’il faut pour l’être. J’en suis convaincu.
Une larme coule sur la joue d’E. KEEN, alors qu’elle écoute les paroles de T. KEEN
Crédit : Jpbt84